La spoliation légale et ses formes contemporaine

Impôts-subventions, réglementationsn et création de monaie-papier, sont des atteintes au droit de propriété, commises par la puissance publique sous des motifs mensongers.

Damien Theillier

5/8/2023

"Il n’y a que deux moyens de se procurer les choses nécessaires à la conservation, à l’embellissement et au perfectionnement de la vie : la PRODUCTION et la SPOLIATION." Bastiat, Physiologie de la Spoliation, dans Sophismes économiques vol. II

De nombreuses formes de vol sont commises par les gens directement comme des larcins, des fraudes commerciales, des vols à la tire, des cambriolages, etc. Mais tout cela, cependant, ne constitue qu'un faible pourcentage des coûts, en comparaison avec les coûts de toutes les fraudes commises par la plupart des gouvernements sur leurs propres citoyens, avec la force de la loi. C’est ce que Bastiat a nommé « la spoliation légale ».

La spoliation légale est un vol institutionalisé. Quiconque s’empare du bien d’autrui sans son consentement, directement ou indirectement est un voleur. Par conséquent celui qui passe par les procédures juridiques ou étatiques pour s’emparer du bien d’autrui est également un voleur.

Or le vol ne consiste pas seulement à prendre la propriété d'une autre personne, mais inclut également toutes les formes de coercition, de fraude, de tricherie ou de restriction de la propriété en détruisant sa valeur d'une façon ou d'une autre. Mais le fait d’utiliser des moyens légaux pour obtenir des avantages non mérités est toujours un vol.

Pour prendre un exemple, l’augmentation croissante de la masse monétaire par les banques centrales pour réduire la dette des États est une forme de pillage légal des épargnants En effet l’argent des citoyens perd de sa valeur ce qui réduit le pouvoir d'achat de la population. C’est la confiscation de l’épargne.

Quelles sont ces différentes formes de spoliation légale ou de vol institutionnalisé ?

  • Toutes les restrictions imposées aux droits d’autrui à leur propriété ou à leur liberté.

  • Les impôts sans contrepartie, la fiscalité progressive.

  • L’extension continue des prestations sociales, qui n’est possible que par l‘expropriation des uns au profit des autres.

  • Le déficit budgétaire et l’augmentation de la dette nationale par le gouvernement.

  • L’inflation forcée, par l’augmentation de la masse monétaire

  • La concession de monopoles, et autres privilèges (subventions) par les autorités.

  • Les prélèvements et les impôts sur l’héritage, qui dépossèdent le défunt (qui a déjà payé les impôts au cours de sa vie) de son patrimoine, ainsi que ses descendants.

  • La bureaucratie et les réglementations complexes ainsi que les innombrables heures nécessaires à satisfaire d’autres formalités, qui volent le temps aux gens et donc une partie de leur existence.

  • La confiscation par le gouvernement des biens acquis légalement par des citoyens, au nom de la « justice sociale » et la distribution de cette propriété par des fonctionnaires à d'autres personnes.

  • La corruption, c’est-à-dire l’abus d’une fonction publique à des fins personnelles, qui revient à déposséder les citoyens et les communautés de ce qui leur est dû.

  • La conduite des affaires bancaires basée sur une réserve partielle insuffisante d'argent (réserve frationaire) et non pas sur la protection de la propriété des déposants bancaires.

Tous ces comportements sont non seulement directement contraires à la justice et donc au bien commun mais s’accompagnent toujours d’une forme de pseudo justification morale pour tenter de les légitimer : solidarité, justice sociale, écologie, diversité, inclusion etc.