L'argent magique est une machine à spolier les citoyens.

Bitcoin offre une opportunité historique pour réformer en profondeur ce système.

Damien Theillier

3/16/2023

Argent magique
Argent magique

La fonction de la monnaie dans la société est mal comprise et difficile à faire comprendre. Mais comprendre la monnaie est essentiel pour comprendre les crises économiques. Aujourd'hui les banques centrales impriment de la monnaie et facilitent le crédit pour financer les dépenses des Etats-providence. Quels sont les coûts cachés de cette politique ? Et comment s'en protéger ?

Dans un échange de lettres avec Proudhon, Bastiat avait mis en garde contre l'expansion du crédit à coup d'argent gratuit :

« L'extrême facilité de se procurer du papier-monnaie serait un puissant encouragement au jeu, aux entreprises folles, aux spéculations téméraires, aux dépenses immorales ou inconsidérées. C'est une chose grave que de placer tous les hommes en situation de se dire : Tentons la fortune avec le bien d'autrui ; si je réussis, tant mieux pour moi ; si j'échoue, tant pis pour les autres ». (Frédéric Bastiat, Gratuité du crédit)

La création monétaire était déjà présente dans la pensée de Bastiat. Pour celui ci, il ne peut y avoir plus de création monétaire que de développement d'activités permettant de recevoir du numéraire. Dans un dialogue fictif intitulé Maudit argent, il écrit : « Pour qu'il y ait accroissement général d'écus dans un pays, il faut, ou que ce pays ait des mines, ou que son commerce se fasse de telle façon qu'il donne des choses utiles pour recevoir du numéraire » (Maudit Argent).

C'est pourquoi créer trop de monnaie ne peut que conduire à l'inflation : « s'il en augmente la masse, il la dépréciera » (Idem). La véritable richesse, selon Bastiat, c’est d’abord l'ensemble des choses utiles que nous produisons par le travail pour la satisfaction de nos besoins et c’est ensuite l’échange libre et volontaire. La monnaie n’est donc qu’un moyen d’échange communément utilisé, elle ne joue qu’un rôle d’intermédiaire. Dès lors, ni la consommation (la dépense monétaire), ni la politique monétaire (l’inflation) ne constituent un moteur pour la croissance.

Comment retrouver une monnaie saine, une monnaie solide, qui ne soit pas manipulée ni dépréciée par l'endetterment illimité des Etats et la planche à billets ? C'est ici qu'intervient Bitcoin.

Pourquoi Bitcoin ?

Yorick de Mombynes compare la révolution Bitcoin à celle de l'imprimerie. Je le cite : "Avec l’imprimerie, le savoir a pu se diffuser dans toutes les strates de la société et a diminué le pouvoir des élites religieuses. Bitcoin, de son côté, offre la possibilité de séparer la monnaie de l’État, ce qui est une rupture historique majeure. En permettant le stockage et le transfert de valeur sans tiers de confiance, Bitcoin a le potentiel de limiter le pouvoir des élites financières et politiques et d’offrir aux individus une véritable souveraineté financière." (yorickdem.medium.com)

Bitcoin a tous les attributs d’une réserve de valeur internationale capable de concurrencer les monnaies des banques centrales : protection contre l'inflation et les crises bancaires et non censurable.

En effet, l'offre de Bitcoin est limitée, ce qui en fait une valeur rare et donc plus économique que la monnaie-papier, qui a une offre illimitée. De plus, la valeur de Bitcoin est déterminée par le consensus de l'ensemble du marché, et non par un « planificateur central ». Cela signifie que sa valeur est beaucoup plus solide que celle de la monnaie fiat (monnaie imposée par le cours légal).

Pour conclure, citons encore Yorick : "Il y a derrière Bitcoin un ensemble de valeurs qui permettent de lutter contre certaines tendances inquiétantes de la société actuelle, notamment le capitalisme de connivence, qui scelle l’alliance entre les grandes entreprises (particulièrement celles du secteur financier) et l’État."

A lire pour prolonger l'analyse : Pourquoi Bastiat aurait été un bitcoiner maximaliste